Au début Phèdre semble prête à tout avouer rapidement : « Tu le veux. Lève-toi » v. 4 : la brièveté de ces deux phrases qui occupent un hémistiche montre la détermination de Phèdre.
Cependant, immédiatement après, Phèdre recule devant la monstruosité de l'aveu qu'elle a à faire. Cet amour est pour elle si horrible qu'il lui paraît indicible : « Ciel ! que vais-je lui dire ? Et par où commencer ? » v. 5. Ici, on remarque une sorte d'aparté : elle ne s'adresse pas vraiment à Œnone, désignée par le pronom « lui », mais plutôt à elle-même, cela traduit la détresse de Phèdre.
Phèdre se rappelle les amours de sa mère et de sa sœur, retardant ainsi l'aveu de son propre amour.
Au moment même de prononcer le nom de celui qu'elle aime, elle s'y reprend à trois fois avant de le dévoiler. Par deux fois elle se lance en disant « J'aime », mais ne peut terminer sa phrase, ce que montrent les points de suspension (aposiopèses = refus d'utiliser le COD après le verbe de sentiment). L'aveu lui-même se fait sous la forme d'un vers qui se développe sur trois répliques (v. 20) : cela en traduit la difficile formulation.
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